L’objectif de la mission d’expertise confiée à la CPDT est de préparer une note de travail à l’attention du Gouvernement pour l’éclairer par rapport à la nécessité éventuelle de faire procéder à une actualisation du SDER.
Il s’agit donc d’établir le relevé de ces enjeux, pour proposer de nouvelles mesures à intégrer au document ou, pour le moins, des nuances à apporter au texte actuel.
Précisons d’emblée que l’objet du travail confié à la CPDT n’est pas de réaliser une évaluation de la mise en oeuvre du SDER ; celle-ci – bien que tout aussi nécessaire – sera confiée à un autre organisme.
Vu le délai relativement court (mai 2006) et les moyens humains limités, le travail se centrera sur la troisième partie du document, à savoir les mesures concrètes à mettre en oeuvre. La mission étant d’élaborer une note préalable pour mesurer la nécessité d’une actualisation, il ne s’agit pas d’anticiper sur celle-ci : il reviendra au travail d’actualisation proprement dit de s’interroger sur la révision des constats et du diagnostic, voire des options et du projet spatial pour la Wallonie.
L’élaboration de la note prendra en considération trois niveaux d’investigation :
- Un premier volet s’interroge sur les changements intervenus sur le plan du contexte wallon, notamment les nouvelles décisions du Gouvernement. On pense aux documents rendus publics depuis 1999, particulièrement le nouveau Contrat d’avenir ou encore le « Plan Marshall ». Ce sont aussi les nouveaux enjeux ou les nouvelles mesures apparues dans les différentes thématiques (logement, urbanisme, biodiversité, énergie, ressources, économie, cadre de vie, tourisme, mobilité, patrimoine, paysage, aires de coopération…), ainsi que les changements contextuels dans ces domaines respectifs.
- À un second niveau, ces changements contextuels sont parfois induits par des exigences européennes énoncées à travers divers documents tels que directives, conventions (Directive cadre eau, mise en oeuvre du protocole de Kyoto, convention du paysage…) ou incitées par des programmes de financements. Il s’agit de voir quelles implications ces documents auront sur notre région et comment le SDER peut relayer leurs exigences.
- Enfin, les incidences des démarches de coopération supra-régionales où la Région wallonne est elle-même directement impliquée, de même que les réflexions stratégiques menées par des régions proches et qui pourraient avoir des retombées chez nous doivent être examinées et intégrées, le SDER ayant aussi le rôle d’aider la Wallonie à se positionner par rapport à ses régions voisines.
Chercheurs :
Véronique Rousseaux
Anne Sinzot